Re: tout nouveau
Envoyé par:
volk (41.137.23.---)
Date: sam. 4 décembre 2010 22:08:35
Merci à Annie et Manuella pour les deux messages, c'est très gentil et c'est motivant de se sentir, par là, un peu chez soi.
Comme beaucoup d'entre vous suis-je tenter de penser, écrire est une passion qui ne rime pas forcément avec nos carrières ou études...Et des fois, écrire , qui est en nous, dont nous avons besoin car il nous complète, devient une pièce difficile à ranger quelque part dans la vie. Il devient surtout pareil, quand au lieu de nous rapprocher des autres, il nous en éloigne. Et j'imagine un peu combien sommes-nous ici et là mais tellement loin les uns des autres que la solitude étouffe tout. Écrire seul, le croire, c'est encore pire.
Et toutes les fois que nous avons l'occasion de lire, lire les autres, on se dit qu'ils sont là et que cela suffit d'y croire pour brûler davantage.
Déjà quand on part chercher certains dans des communautés sur internet et que l'on trouve certaines aux noms charmants "Ecrire", "Ecrire pour exister", "poète", "conte"..., on est déçu de voir que beaucoup de gens en font partie parce qu'un clic ne coûte rien...et que le vrai partage reste une question vague, souvent prétexte.
J'étudie plutôt le développement informatique. Je programme en quelque sorte (et enseigne temporairement la programmation). Et c'est vrai que conter ou écrire ne peut pas être envisagé chez moi pour gagner sa vie.
Si parler de mon entourage pour enrichir cette intervention, eh bien je suis marocain. Mais je ne suis pas arabe! (on généralise tellement...trop).
Je suis un tachelhitophone. Un amazigh (quelqu'un qui parle la langue amazigh dont tachelhite est un dialecte parlé au sud du Maroc). Cela n'empêche que je parle bien l'arabe et peut écrire en arabe. Mais j'écris surtout en français.
Je disais, dans le premier message, qu'ici au Maroc pratiquer le conte (encore qu'en français) n'est pas facile, mais n'est pas impossible. Disons que pour moi, pendant longtemps, écrire était une perte de temps très utile. Perte de temps car il ne fallait pas en abuser et utile parce que c'était un abri! (sans avoir eu à fuir).
Pour ce qui est de mon style, comme chacun en développe tout naturellement le sien, quand j'écris un conte, j'aime écrire sans arrêt jusqu'à terminer. Le défi est de trouver les personnages, une intrigue, un enchainement des évènements, une fin et une morale...et tout cela en un temps limité. J'écris au clavier, je n'arrive plus à écrire à l'aide d'un stylo et d'une feuille car toutes les choses qui viennent naitre dans mon esprit n'attendent pas et, très souvent, qu'une idée ne s'imbrique au conte une autre l'écrase. J'aime bien écrire comme ça, écrire assez court car les gens n'ont plus tellement le temps de lire, mais écrire de manière à retenir l'attention depuis les premières lignes. Quant aux personnages, j'aime bien mettre de la vie dans les objets...il y a de la morale dans les choses.
C'est là une manière de se présenter. Ce que j'écris et très modeste.