Date: lun. 7 novembre 2011 18:27:21
une contée difficile:
l'année passée on me demande un lundi pour un vendredi d'animer un gôuter de noël organisé par un comité d'entreprise
enfin, organisé, c'est un bien grand mot, car tout s'est décidé au dernier moment;..
on m'annonce des enfants de 7 à 12 ans
pas de problème, j'ai ce qu'il faut dans mes grandes poches
le jour venu, surprise:
il y a bien une vingtaine d'enfants de 7 à 12 ans, mais aussi une autre bonne vingtaine de "petits" allant de 0 à 7 ans...
et les parents, évidemment.
tout ça dans une salle mal sonorisée , devant un sapin et en attente du père noël
dans le brouhaha général je me concentre sur les 4 ou 5 enfants devant moi et je commence à conter
bien entendu je n'ai pas "tenu" une heure, les enfants attendant leurs cadeaux étaient tout excités, mais quand même, j'ai le souvenir (de l'eau a passé sous les ponts depuis) que je n'ai pas souffert tant que ça: je n'ai pas forcé ma voix, ce qui peut être le grand problème dans de telles situations, et quelque regards m'ont "nourrie"
en fin de compte tout le monde était content, et ça m'a plutôt amusée!
je suppose que j'étais très en forme ce jour là,
malheureusement ce n'est pas toujours le cas:
il y a cette satanée gorge qui est, il me semble, le point sensible des conteurs: en médecine chinoise on dit que c'est là que siègent les points "fenêtres du ciel", que là se loge notre "moi".
et oui, Hélène, je suis bien d'accord avec toi:
"Avec la fragilité de celui qui aime et donc s'expose (d'où le trac), et la merveille quand cet amour est reçu, partagé. "
cette fragilité on la déteste et pourtant on en a tellement besoin...
lisa
[
lisa.baissade.free.fr]