Je suis étonnée qu'il n'y ai pas quelques centaines de pages à ce débat...qui peut ressortir encore et encore.

Oui il y a du travail avant une contée, et un "triturage" de méninges et même des aller et retour.
Des essais, des bides, des "je m"sens seul" et des "Youpi c'était super".
Le tout est d'être lucide sur "là où on en est ?" C'est surtout du PLAiSiR.


Diroulire : retrouvez moi maintenant sur [diroulir.blogspot.fr] c'est la suite de "contadiralire".

Ouf! Voilà un sujet qui interpelle ! Y'en a des réponses, des convergentes et des divergentes !

Une réponse sur un petit point : j'ai dit, ou plutôt écrit, que celui qui raconte une histoire fait acte de conteur. Cela ne veut pas dire que son histoire est un conte. Mais qu'il "conte" son histoire.

Pour le sujet de cette série de messages, il m'arrive d'improviser, soit à l'intérieur de l'histoire, soit sur une trame, soit sans avoir rien préparé, soit sur quelques données comme la phrase de début et celle de fin, ou sur trois éléments à intégrer (un personnage, un lieu, un objet imposés au départ par exemple), soit sur des suites de photos/images ; et Jean Donagan s'amusait à le faire à partir d'objets choisis par le public dans sa collection suspendue à un fil. Et il y a aussi l'histoire inventée à plusieurs (histoire en rond).
Mais l'impro, cela se travaille comme tout le reste... et suppose un goût pour, et une disposition pour ça.

Pour moi, cela m'amuse. Mais j'aime profondément conter telle ou telle histoire (comme Maupassant ou Kipling, que je "dis" comme d'autres le font aussi), ou contes, ou "récits de vie", bref, j'aime à partager ce monde imaginaire avec d'autres. Chaque conte,chaque récit a, pour moi, son monde à lui.

En fait, j'aime bien : et conter tout simplement, et repousser les limites de mon art, et explorer... quitte à me casser la figure (et parfois faire de magnifiques expériences) et cela m'arrive. Et découvrir les essais des autres.

Tu veux faire de l'impro en contant, Sacado ? Fais-le, mais fais le bien ! Comme disais mon prof (un maître plutôt) de danse (et théâtre), le talent, c'est un doigt de don, et tout le bras de travail ! Sans ce travail, le talent n'est qu'une possibilité de talent, au mieux !



H

@ philsizaire

Citation:
Et s'il se trouve devant quelqu'un qui lui sert un truc où il ne se retrouve pas, il dira "c'est pas du conte" "
Si je peux me permettre ... c'est une remarque de conteur (de conteuse, ici).

Non, c'est une remarque que j'ai entendue de spectateurs/trices "lambda" en sortant d'un spectacle dans un resto à Paris, il y a maintenant quelques années (pas dans les années 50, hein… ) et Michel Jolivet lui-même avait entendu la même remarque dans sa propre salle (Chevilly-Larue), ce contre quoi il râlait parce qu'il trouvait que le public était trop attaché aux formes trad…
En passant, marrant de reprendre ce sujet un an après pour mettre en doute quelque chose que nous sommes nombreux à avoir entendu.
Chacun fait son lit comme il veut se coucher, dit l'adage. Tu fais ce que tu veux, mais en ce qui concerne ce que je dis, il vaut mieux ne pas faire d'interprétations fallacieuses sans se renseigner

@ Contadiralire : Hihi ! Il y a «quelques centaines de pages à ce débat» En fait on passe le temps à se bouffer le nez (comme tu vois ) pour savoir ce que c'est qu'un conte, si telle ou telle histoire est ou pas un conte, et si on peut (!!!) conter cette histoire même si c'est pas un conte, etc.
Chacun fait ce qu'il veut, c'est une question de choix personnel, après on a parfaitement le droit d'aimer ou pas, d'apprécier ou pas… même si on n'est pas conteur (ou conteuse…)

Sans parler du sac de noeuds des droits d'auteurs (quelquefois abusivement récupérés par des éditeurs sans scrupules qui rééditent des textes du domaine public en les habillant d'une nouvelle jaquette… )

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Ani Boquillon * conteuse * (entre autre : détails sur demande !)